Colloques et journées d’étude
« Séances des années folles. Salles, pratiques, techniques »
Une journée d’études conçue par l’association Kinétraces
autour de la notion de séances cinématographique et théâtrale dans la France des années 1920.Vendredi 2 juin 2017
dans les locaux du CNC
32 rue Galilée (75016, Paris)
et 12 rue de Lübeck (75016, Paris)Au programme :
9h : accueil des participants au CNC, 32 rue Galilée (75016, Paris)9h30 : présentation du projet « Séance » et de la journée d’études par Manon Billaut, Emmanuelle Champomier, Agnès Curel, Céline Pluquet, et Élodie Tamayo
PANEL 1 / LES SALLES
10h : Ouverture du panel par le président de séance : Laurent Véray (Université Paris 3)
10h10 : Jean-Jacques Meusy (CNRS) : « Évolution de la séance de cinéma, des origines aux années 1920 »
10h40 : Shahram Abadie (Ensa Clermont-Ferrand) : « Le cinéma sur la scène architecturale et urbaine. Les salles parisiennes des « Années folles » »
11h10-11h30 : Pause
11h30 : Christophe Gauthier (École nationale des Chartes) et Marco Consolini (Université Paris 3) : « Le Vieux-Colombier, un espace de culture théâtral et cinématographique »
12h10 : Annie Fee (University College London) : « Aller au cinéma à Paris pendant les années 1920 : une approche spatiale de l’histoire des salles de cinéma »
12h40 : Questions
Déjeuner
PANEL 2 / LES PRATIQUES
14h30 : Ouverture du panel par le président de séance : Laurent Guido (Université Lille 3)
14h40 : Marylin Marignan (Université Lyon 2) : « Unicité de la séance : de l’accompagnement musical aux intermèdes »
15h10 : Charlotte Servel (Université Paris 7) : « Les salles obscures des surréalistes »
15h40 : Questions
16h-16h20 : Pause
PANEL 3 / LES TECHNIQUES
16h20 : Ouverture du panel par le président de séance : Patrick de Haas (Université Paris 1)
16h30 : Cristina Grazioli (Università di Padova) : « Espaces partagés : les relations entre lumière, projection, espace. Réflexions et expérimentations (1910-1930) »
17h : Enrico Camporesi (Labx CAP, CRAL, EHESS) : « La séance et l’atelier – notes à partir de la soirée Dada du Cœur à barbe »
17h30 : Questions
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Soirée de projection précédée d’un buffet au 12 rue de Lübeck, 75016, Paris.
19h40 : Présentation de « La Tierra de los torros » (Musidora, 1924) par Marién Gómez Rodríguez.
20h : Projection du film, avec reconstitution des intermèdes chantés et dansés (100’).
Interprète : Marie-Claude Cherqui
Accompagnement musical au piano : Adelon Nisi, élève de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (CNSMDP)
Accompagnement musical à l’accordéon : Michel Viennot
Projection 35 mm, copie en provenance des AFF/CNC (nos remerciements à l’association des Amis de Musidora).Entrée libre
COLLOQUE KINÉTRACES 2016 – DE L’ARCHIVE AU FILM, DU FILM À L’ARCHIVE
Dans la recherche cinématographique envisagée dans une perspective historique, l’archive (filme et non-film) est une source fondamentale. La notion d' »archive » désigne tout document, quels que soient sa forme et son support matériel, contenant des traces du passé permettant aujourd’hui de le documenter, de l’appréhender et d’en connaître certains aspects. L’archive devient ainsi un support matériel mais aussi un réservoir du « temps passé », qui acquiert une dimension historique et mémorielle dans le temps.
Le colloque De l’Archive au Film, du Film à l’Archive se propose ainsi de questionner l’historicité, la narrativité et la plasticité de l’archive de cinéma.
Adresse:
Institut du Monde Anglophone
5, rue de l’Ecole de Médecine
75006 – Paris
Métro: Odéon ou Cluny la Sorbonne
Entrée libre
Merci à tous les participants et à tous ceux qui ont assisté au colloque !
Colloque international sur le caractère éphémère du support et de l’art filmiques
6–7 mai 2015 à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
« Les meilleurs films sont ceux qu’on n’a pas vus. »
—Bernard Eisenschitz1Avec la généralisation de l’outil numérique au sein de l’industrie cinématographique se pose plus que jamais la question du devenir des films. Les professionnels de la restauration de films, les chercheurs et les archivistes du monde entier ne cessent de démontrer depuis plusieurs années, à l’occasion de colloques, de journées d’étude ou de festivals, que le numérique n’est pas une solution en soi et qu’il entraîne des problèmes d’une complexité inégalée. La promesse d’une « libération matérielle » du médium cinématographique demeure utopique, et les questions de la conservation et de la diffusion des films se font elles plus profondes encore.
Malgré ces avancées techniques, le cinéma reste un art fondamentalement précaire. En raison de la fragilité des supports, qu’ils soient photochimiques ou numériques, les œuvres filmiques peuvent disparaître à tout moment. La « mort des films » ne résulte pas seulement de la disparition des copies, mais aussi de leur altération, et du bouleversement irrémédiable que celle-ci entraîne sur leur contenu et ses possibles interprétations. Films perdus dont ne sont conservés que des projets écrits ou des articles dans des journaux ; films incomplets, décomposés par le temps, ou mutilés lors de leur exploitation ; films inachevés ; films restés à l’état de projets ; ou encore films fantômes, projetés une seule fois devant un public restreint… Ces « films morts » font partie intégrante de l’histoire du cinéma.
En l’absence des matériaux d’origine et de copies, les oeuvres s’incarnent dans des archives films (repérages, rushes, chutes…) et non-film (sources iconographiques, écrites, orales, collections d’appareils et d’accessoires). Les films morts nous renseignent sur la façon de conserver les oeuvres encore en vie, sur des décisions artistiques, économiques, politiques prises lors du développement d’un projet cinématographique… Ils sont parfois même plus instructifs que les œuvres dont l’intégrité a été (supposément) préservée. Alors que la préservation pérenne des copies reste aléatoire, comment faire revivre une œuvre disparue ? Et quel est le statut des « films morts » dans la recherche en cinéma et audiovisuel ?
L’altération – voire la disparition – de nombreuses copies passe même parfois inaperçue. La question de la valeur de la copie que nous regardons est donc fondamentale. Elle prend d’autant plus d’ampleur avec l’usage du numérique : la pléthore de normes matérielles et éthiques suscite des usages extrêmement divers, à tel point qu’il semble impossible, malgré le mythe créé par des discours publicitaires omniprésents, de parler de « version définitive » d’un film. Comment doit-on considérer la question de la copie, et donc de la version, que nous, spectateurs, regardons ?
La « mort » des films doit donc être aujourd’hui pensée au regard des questions qu’elle pose à l’historiographie du cinéma. Si la fragilité des œuvres doit absolument être prise en compte, doit-on dès lors repenser le cinéma comme un « art vivant » ?
Pour débattre de ce sujet, nous sommes heureux d’inviter chercheurs, professionnels et doctorants à venir présenter des exemples représentatifs et contribuer à une réflexion théorique générale sur l’écriture de l’histoire du cinéma et la conservation des films.
1. Jacques Aumont (dir.), Pour un cinéma comparé : influences et répétitions, Paris, Cinémathèque française, 1996.
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